Chaville au temps de la Grande Guerre

Exposition présentée en 2014. Elle aborde plusieurs aspects de la Grande Guerre et de la vie des Chavillois pendant le conflit, tels le départ des soldats, l'accueil des populations réfugiées ou l'implantation d’un hôpital militaire…

Cette exposition a été réalisée à l’occasion de la commémoration du centenaire de la guerre 1914-1918, en partenariat avec l’Association de recherches sur Chaville, son histoire et ses environs (ARCHE).

Elle aborde plusieurs aspects de la Grande Guerre et de la vie des Chavillois pendant le conflit :

- Portrait de Chaville en 1914
- Mobilisation des soldats
- Rationnement et restrictions
- Les conscrits chavillois de la classe 1911
- Des Chavillois engagés dans la guerre
- L’hôpital militaire n°110
- L’accueil des populations réfugiées

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Portrait de Chaville en 1914

À la veille de la guerre, Chaville compte 4 320 habitants. Encadrée de forêts, elle a su conserver un caractère champêtre qui plaît aux Parisiens désireux de se mettre au vert, même si l'urbanisation s'intensifie.

La mobilisation

Le 1er août 1914, le gouvernement français décrète la mobilisation générale.

Chaque réserviste sait, en consultant son livret individuel de mobilisation, le lieu et le jour auxquels il doit répondre à l'appel.

Rationnement et restrictions

Si la mobilisation de l'armée a été minutieusement préparée, il n'en est pas de même pour la mobilisation à l'arrière et pourtant, les civils ne sont pas épargnés par la guerre : ils font face à l'effort de guerre, aux pénuries et problèmes de ravitaillement.

Les conscrits chavillois de la classe 1911

Ils avaient 20 ans en 1911 et habitaient Chaville.

Ils s'appelaient Lucien BEAULIER, Georges BEAUVAIS, Joseph BERTAUX, Marcel BIGOT, Raymond BOULMIER, Louis CHARPENTIER, Pierre CLAUS, Antoine CLAUX, Jules CONFAIS, Émile DULU, Henri FAUGERON, René FEUILLET, Gabriel FISHER, Marcel GÉRÉ, Marcel JAGU, René LABICHE, Marcel LE NINDRE, Émile LE ROHAN, René MAUBERT, Paul MESLIN, Léon MOURADIAN, Louis MOZET, Paul PLUCINSKI, Paul SUET, Albert ZBINDEN.

Des Chavillois engagés dans la guerre

Découvrez les parcours des aviateurs Edmond PILLON et Paul Théophile LAPEYRE, du général de cavalerie Louis CONNEAU, de l'artiste André DUNOYER DE SEGONZAC...

L'hôpital auxiliaire n°110

En période de guerre, la création de nouveaux hôpitaux s'impose pour accueillir les malades et mobilisés sur le front. Le territoire français se couvre d'hôpitaux dits temporaires.

Un hôpital auxiliaire, auquel est attribué le n°110, est ouvert à Chaville dès les premiers mois de la guerre.

L'accueil des réfugiés

Le 4 août 1914, les troupes allemandes pénètrent en Belgique, violant sa neutralité. L'avancée allemande est très rapide malgré la résistance de l'armée belge mettant en fuite les populations civiles.

À partir de septembre, les populations des départements du Nord et de l'Est de la France fuient à leur tour l'invasion, les combats et l'occupation.

L'exposition est complétée en 2018, année du centenaire de l'Armistice de 1918, par de nouveaux panneaux :

- Une guerre de tranchées
- Destins chavillois dans la guerre
- Les femmes durant la guerre
- Le rôle de la mairie
- La fin de la guerre
- Les enfants de nos soldats
- Le monument aux Morts

Téléchargez la seconde partie de l'exposition

1914-1918 : une guerre de tranchées

À l'évocation de la Première Guerre mondiale, l'esprit associe l'image des tranchées et des Poilus, véritables symboles de cette guerre.

De 1915 à 1917, se met en place une forme totalement nouvelle de guerre, surnommée la guerre de position ou de tranchées. Les belligérants veulent à tout prix conserver les positions acquises.

Pour répondre à l'impatience de l'opinion et tenter d'en finir, de grandes offensives sont lancées et se soldent toujours par de vaines et sanglantes boucheries, comme la bataille Verdun, de février à juin 1916.

Destins chavillois dans la guerre

- Le soldat Lecot : un soldat ordinaire

Cyrille Louis Lecot reçoit la médaille militaire et la croix de guerre, remises par Martial Boudet, le maire de Chaville, lors du conseil municipal de septembre 1915.

- La famille Blondeau à travers la guerre

La famille Blondeau est originaire de Bullion en Seine-et-Oise, Casimir Valentin et son épouse Louise Euphrasie Lebert y ont donné naissance à cinq enfants. Trois des garçons, tous blanchisseurs à Chaville ont été mobilisés.

 Les femmes durant la guerre

Lettres et colis, infirmières de guerre, marraines de guerre ou encore femmes au travail.

Le rôle de la mairie

- L'information aux familles

Pendant la guerre l’information aux familles est une mission essentielle confiée aux mairies. Les informations à destination des familles étaient transmises via la mairie de résidence.

- Aide aux familles et sépultures

Les familles peuvent parfois demander au maire son aide pour les représenter, ou donner une valeur officielle à leur recherche.

Après la guerre, l’administration militaire organise l’inhumation des soldats Morts pour la France. Certaines familles, à la fin de la guerre, souhaitent que le corps du défunt soit rapatrié à Chaville et enterré au cimetière.

La fin de la guerre

À Chaville, dès la séance du Conseil municipal du 10 novembre 1918, les élus ont tenu à voter une motion en l’honneur de la Victoire et des armées Alliées.

Les enfants de nos soldats

À la fin de la Grande Guerre avec plus d’un million de soldats déclarés "Morts pour la France" (soit tout de même 10% de la population active), 600 000 veuves de guerre et près de 986000 orphelins, le pays est meurtri. Même la paix une fois revenue, les situations de précarité se multiplient à cause de la disparition du soutien de famille. Dès la fin du XIXe siècle des associations ont vu le jour pour aider les orphelins de guerre, mais l’État est incité à prendre des nouvelles mesures.

Le monument aux Morts : entre valeur mémorielle et fonction commémorative

En 1918, la France sort épuisée et profondément endeuillée de la guerre, avec près de 1 400 000 morts. La question de savoir comment leur rendre hommage, qui s’était posée tout au long du conflit, ressurgit alors avec force.

Attendue depuis l’Armistice, la loi du 25 octobre 1919 est consacrée "à la commémoration et à la glorification des Morts pour la France au cours de la Grande Guerre". Elle prévoit de subventionner les communes, entre 5% à 25% du coût, pour l’érection de monuments dédiés aux héros morts pour la patrie. Malheureusement Chaville ne semble pas en avoir profité.

Informations annexes au site