L'intérêt général est une quête permanente

En janvier, nous évoquions ici la décision du conseil municipal d’octobre de vendre une parcelle publique jouxtant le collège Jean Moulin. Nous avions alors révélé que le CA du collège avait voté contre, et que nous avions engagé un recours au tribunal administratif.

Le 21 juin, le maire a proposé d’abroger cette délibération et d’annuler cette vente. Motif : le promoteur était “défaillant”. Un argument délicieux à entendre mais la suite l’est plus encore

La majorité a adopté une nouvelle délibération pour vendre cette parcelle, mais cette fois, avec un rabais de - 30 % (soit 290 k€) par rapport à l’estimation des Domaines (417 k€) – organisme d’État qui se prononce sur la valeur des biens publics à la vente. Certes, la ville a déjà vendu plusieurs terrains publics à des promoteurs avec des rabais de - 10 %. Mais avec - 30 %, sommes-nous face à un excès de pouvoir ou une présomption de délit de favoritisme ? A ce tarif, la contrepartie pour l’intérêt général doit être solidement justifiée, car c’est un manque à gagner pour la ville et ses contribuables de 127 k€. Le manque à gagner était aussi de mise pour la restauration scolaire, la ville ayant accepté une baisse de prestation des repas d’ELIOR, pour un budget identique. Nous avons demandé les preuves du déficit du contrat ELIOR à Chaville (seule condition pour renégocier le contrat). Nous attendons encore. Et malheur à ceux qui revendiquent, le maire a fustigé publiquement les parents d’élèves qui colportent, selon lui, « des mensonges répétés dans la presse, la TV », des comportements « honteux » (A voir sur Youtube le replay du conseil municipal de Chaville du 21 juin). Même punition pour la principale représentante des parents d’élèves du collège, accusée de « dénigrer… faire du mal à la ville ». Nous savons maintenant de quel côté est l’arrogance.

L’intérêt général est une boussole incontournable. Et si plusieurs points progressent à Chaville (Anatole France…), nous ne devons rien lâcher et savoir fixer l’exigence à son maximum. C’est pour ça que nous sommes élus.

Bonne rentrée à toutes et tous.

<Notre tribune du Chaville Magazine n°168 n’a pas été publiée. En revanche celle du n°167 a été publiée une seconde fois par accident (!). A l’heure où nous remettons ces lignes à la rédaction nous ne savons pas si elle sera ici publiée dans son intégralité>

Groupe Chaville Demain
Thierry Besançon, Isabelle Coste, Cédric Turini, Catherine Fresco
chaville.demain@gmail.com

Dans le dos de la démocratie

Ce conseil, extraordinaire par sa durée, convoqué à 19h30 et achevé à minuit, a été l’occasion pour Monsieur le Maire, d’un long monologue d’une heure en introduction, parsemé de propos inappropriés et déconnectés de la réalité. Il s’agissait de montrer que tout allait bien à Chaville, et que l’opposition, par ses critiques, remarques, interventions, tribunes, émissions de radio, dénigrait, voire mentait, exagérait et faisait preuve d’irresponsabilité. Le conseil municipal du 21 juin n’a pas répondu à toutes nos questions.

Les réunions de la majorité avec le département se poursuivent sur l’aménagement de l’avenue Roger Salengro, des points restent à améliorer comme la mise en valeur des eaux courantes, la perméabilisation des sols, la gestion des contre-allées, les arbres à conserver ou encore la trame verte pour la jonction entre les deux forêts au niveau de la Porte Dauphine et de la rue de la Source. Les travaux actuels sur les réseaux souterrains occasionnent quelques problèmes de stationnement, mais il n’est pas prévu de négocier des places gratuites dans les parkings gérés par la société Indigo. Parmi le public, des représentants des parents d’élèves assistaient à ce conseil pour écouter tout particulièrement le point fait sur la question du changement de menus pour les enfants, dans le cadre d’un accord entre la municipalité et le prestataire. Nous n’avons pas eu les informations que nous avons réclamées à plusieurs reprises : la preuve d’un déficit, et pas seulement d’une anticipation sur un manque à gagner, pour justifier la diminution du nombre de plats proposés aux enfants. La municipalité a maintenu qu’il y avait urgence à négocier, sans la justifier, pour éviter une hausse des tarifs pour cette fin d’année scolaire. Rien ne dit qu’une hausse des tarifs ne soit pas de nouveau à l’ordre du jour pour cette rentrée Notre groupe est intervenu comme à son habitude, pour faire des propositions et tenter d’ouvrir débats et pistes de réflexion : sur les panneaux de publicité dans la ville, sur la composition des ateliers participatifs et le budget dédié, sur le projet de la rue Sainte Marie, sur les temps périscolaires, sur la petite enfance, sur la communication, sur l’implication des parents...

Bonne rentrée ! Nous espérons vous voir nombreux au Forum des associations, au prochain conseil municipal et à notre permanence.

Rodolphe Barbier, Monique Couteaux, Jonathan Denuit, Ariane Ackermann
Permanences de nos élus :
mercredis et samedis de 14H à 17H au 22 rue de la Fontaine Henri IV
Mail : vivonschavilleensemble@outlook.fr 
Facebook : Vivons Chaville Ensemble !
Écoutez Radio VCE !

Concentrer nos énergies sur l'essentiel

La sortie de la crise sanitaire a entraîné un choc de la demande en énergie. La guerre en Ukraine a accentué cette nouvelle crise énergétique.

Depuis plusieurs années, la Ville avait pris en compte les enjeux climatiques et choisi d’agir sur le long terme. Le choix a été fait de ne pas climatiser les bâtiments municipaux au profit d’une approche plus fondamentale. Toutes les écoles de la ville ont à présent fait l’objet de travaux d’isolation thermique aux normes les plus récentes.

Dans le contexte actuel, nous nous engageons dans un renforcement de ces mesures. Nous avons d’ores et déjà décidé de baisser d’un à deux degrés la température à l’intérieur des bâtiments municipaux. Nous accélérons la rénovation thermique du patrimoine immobilier de la Ville et recherchons systématiquement toutes les pistes favorisant les économies d’énergie. Pour rappel, la cuisine communale prévue rue Alexis Maneyrol ambitionne aussi de recourir à des circuits courts réduisant le recours aux transports de longue distance.

Par ailleurs, la mise en veille ou la coupure des appareils (dont les ordinateurs) et l’extinction des lumières dès lors que l’on quitte son bureau sera systématisée.

La Ville travaille également avec ses partenaires. Ainsi, dès le mois de mai, nous avions attiré l’attention des commerçants sur une limitation de l’illumination des vitrines et enseignes lumineuses à partir d’une certaine heure. D’autres décisions sont actuellement étudiées avec GPSO consistant à réduire ou éteindre l’éclairage public durant la nuit.

La crise énergétique nous fait mieux saisir l’importance de l’enjeu climatique. La sobriété et l’efficacité énergétiques sont aujourd’hui des impératifs.

À nous seuls, nous ne réglerons pas la crise. Mais nous sommes convaincus que l’accumulation de ces gestes individuels et collectifs, relevant à la fois du bon sens et de la solidarité, pourra changer la donne.

Paolo Antonio, Michel Bès, Jacques Bisson, Doriana Chevrier, Walid Feghali, Julie Fournier, Marc Girondot, Bérengère Le Vavasseur, Hervé Lièvre, Anne-Louise Mesadieu, Nathalie Nicodème-Saradjian, Hubert Panissal, Brigitte Pradet, Annie Ré, Cindy Schweitzer, Armelle Tilly, Patrick Truelle

aimerchaville@gmail.com

La forêt : un magnifique trésor à protéger

Pour contenir l’augmentation des températures, préjudiciables aux hommes et à la vie sur terre, la limitation des gaz à effet de serre et leur stockage est nécessaire. À Chaville, la forêt est notre principal atout pour stocker le carbone. Atteindre la neutralité carbone, nécessitera d’augmenter la surface ou la densité de nos forêts. C’est donc une ressource essentielle à préserver.

La forêt permet également d’absorber les excès d’eau, de recharger les nappes phréatiques. De ce fait, elle crée des îlots de fraîcheur bénéfiques lors de canicules avec des écarts de températures significatifs entre les zones bitumées et les zones de pleine terre. L’évapotranspiration qu’elle génère réduit les effets des épisodes climatiques extrêmes. Enfin, la forêt chavilloise est l’un des principaux poumons verts de Paris, véritable corridor écologique, réservoir de biodiversité.

En outre, la forêt est également un lieu de socialisation et de loisirs appréciable en milieu urbain particulièrement pour les Franciliens vivant en appartement.

Pour toutes ces raisons, nous pensons nécessaire de préserver notre forêt, d’avoir une exploitation raisonnée et concertée à l’échelle du territoire dans la plus grande transparence vis-à-vis des Chavillois. Cette préservation est d’autant plus importante que notre forêt est fragilisée par le réchauffement climatique (sécheresse, maladie de l’encre du châtaignier…).

Nous pourrions envisager de transformer quelques parcelles en forêt jardin, ou décider de façon concertée un moratoire sur le prélèvement actuellement observé. Nous pourrions également restaurer les chemins de l’eau et les zones humides de façon à contribuer à mieux gérer les épisodes pluvieux extrêmes.

Préserver la forêt, et ses habitants est aussi l’affaire de tous en veillant à ce que nous en prenions soin à l’instar d’associations déjà très investies. Rappelons que les dépôts de déchets sauvages coûtent 4 millions d’euros par an à la collectivité, que les chemins dégradés empêchent l’eau de pluie de s’infiltrer et que surtout, en période de reproduction ou de migration, la faune sauvage ne doit pas être dérangée.

La préservation de la forêt ne pourra se faire qu’avec la volonté affirmée des Chavillois et l’aide des associations.

Isabelle Chayé-Mauvarin, Éric Chenu, Isabelle Dorison, Pierre Dubarry de la Salle, David Ernest, Mélanie Lallement, Luc Mauvarin, Corinne Savary, Nicolas Tardieu

GroupeChavilleEcologistes@ville-chaville.fr