Chenilles processionnaires : leur retour pour les beaux jours
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C'est la chenille qui redémarre...
Entre juin et mi-juillet les chenilles processionnaires peuvent provoquer des défoliations importantes dans les forêts de pin et les chênaies.
Elles s’installent dans les milieux avec de la lumière, comme les lisières ou les parcs. Leurs pullulations périodiques sont observées en France, notamment en Île-de-France.
Leurs poils possèdent des propriétés urticantes qui durent plusieurs années. Ainsi, ces chenilles, vivantes ou mortes, et leurs nids même anciens, représentent un risque sanitaire pour l’homme et les animaux.
Qui sont-elles ?
Les chenilles processionnaires sont les larves du papillon de nuit. Leurs noms latins : Thaumetopoea processionea, côté chêne, et Thaumetopoea pityocampa, côté pin.
Les pin et chênes des forêts et des parcs, la chaleur des villes, le transport d’arbres ou de terre favorisent la présence de cette espèce en Île-de-France, en corrélation avec le changement climatique et les modes de communication diversifiés.
Quels dangers ?
C’est la plus urticante des chenilles de nos régions.
Chez les animaux, en cas d’ingestion, la langue peut se nécroser, les empêchant de s’alimenter.
Sur l’homme, la réaction peut être violemment allergique. Le contact génère des troubles parfois graves (choc anaphylactique, œdèmes, irritations, démangeaisons) dans les cas les plus fréquents, voire des réactions allergiques plus sérieuses chez les personnes sensibles nécessitant le recours à un médecin.
La vigilance doit être de mise en évitant tout contact direct avec les chenilles, leur nid et les zones potentiellement infestées.
Comment se prémunir ?
Couvertes de microscopiques aiguilles urticantes qui, sous l’effet du vent se dispersent très facilement, voici quelques conseils pour vous en protéger :
- ne pas s’approcher ni toucher les chenilles ou leur nid
- se tenir à distance des arbres infestés
- porter des vêtements longs en cas de promenade en forêt et à proximité des arbres infestés
- éviter de se frotter les yeux
- bien laver les fruits et les légumes de son jardin en cas d’infestation à proximité
- éviter de faire sécher le linge à côté d’arbres infestés
En cas de contact que faire ?
Chez les humains
Les poils des chenilles peuvent déclencher de graves réactions inflammatoires et allergiques (œdème dans la bouche et la gorge, difficultés respiratoires, perte de connaissance), des nécroses buccales (éternuements, maux de gorge, difficultés à déglutir), des lésions cutanées, des lésions oculaires (conjonctivite, yeux rouges, douloureux et larmoyants).
- en cas de suspicion d’exposition aux chenilles, nettoyer la zone à l’eau et au savon et changer de vêtements
- en cas de signes d’intoxication, consulter un médecin ou appeler un centre antipoison
- photographier la chenille pour en faciliter l’identification
Chez les animaux
Pouvant provoquer des cas d’intoxications chez différentes espèces animales, les chiens représentent 92% des cas et les chats environ 7 %. Les lésions se situent principalement au niveau de la cavité buccale à cause de prise en gueule, ingestion, etc. Des lésions des pattes et du système digestif peuvent également survenir, ainsi que des nécroses.
- rincer l’animal et lui poser une collerette
- ne pas le faire boire pour éviter l’ingestion des poils
- consulter un vétérinaire ou appeler un centre antipoison vétérinaire
Quand prévenir la Ville ?
Si vous constatez la présence de chenilles processionnaires sur la voie publique, vous pouvez alerter le service Espaces Publics par mail ou GPSO (numéro vert : 0 800 10 10 21) ou via l'application SO Net.
En revanche, si vous constatez leur présence sur le domaine privé (copropriété, habitation individuelle, etc.), il appartient au propriétaire ou au syndic de copropriété de faire intervenir une société de son choix (pose de pièges sur les arbres, destruction des chenilles tombées au sol, etc.)
Arbre contaminé dans son jardin, que faire ?
- Contacter une entreprise spécialisée
- Détruire les nids en hiver : contacter un professionnel pour retirer les nids à l'aide d'un échenilloir et les brûler
- Poser des éco-pièges à chenilles à partir de février : capture et destruction des chenilles qui descendent de l’arbre
- Poser des pièges à phéromones au printemps : capture des papillons mâles pour limiter le nombre de fécondations
- Introduire des prédateurs naturels par la pose de nichoirs : les mésanges bleues et charbonnières se nourrissent des larves, le coucou gris de chenilles, la chauve-souris de papillons
- Pulvériser une solution insecticide adaptée en automne